GÉNÉALOGIE DE LA FAMILLE DE CHARPILLET
Renseignements généalogiques relevés par Michel BASTIEN dont les originaux étaient détenus par son père Louis BASTIEN.
La dernière des CHARPILLET, Marie Elisabeth CHARPILLET, par son mariage avec Benjamin JACQUET, donnera naissance, entre autres, à Marie Charlotte JACQUET qui, par son mariage avec le premier Louis BASTIEN (1828), ouvrira la lignée des BASTIEN, dignement représentée par leurs 3 enfants ; Elisabeth (1863), Anselme (1865) et Louis BASTIEN (1869), nos aïeux les plus proches.
La généalogie des CHARPILLET est donc celle de notre grand père Louis BASTIEN, et la généalogie JULLIEN DE LA BOULLAYE est celle de son épouse, notre grand mère Marguerite PFULB.
.
HISTOIRE ET ORIGINE DE LA FAMILLE DE CHARPILLET
A - CHARPILLET Jean
Arrive à Besançon en 1522. Il aura 4 fils :
B1 - CHARPILLET Pierre (Annexe B1)
B2 - CHARPILLET Antoine, leurs terres sont affranchies de tous droits et contrôles en 1522
B3 - CHARPILLET Hugues, Chanoine Curé de Servin, fondateur de la chapelle dite "des Charpillet"
B4 - CHARPILLET Claude 1er, épouse Isabeau GUERRIER, puis en 1551, Guillaumette TOUBIN
Il est anobli en 1531 par Charles Quint, qui fait remonter sa noblesse à 4 générations, peut être à cause de titres antérieurs. (Armoiries)
L'original du texte du document de Charles Quint, sur parchemin, existait dans les papiers de famille détenus par Louis BASTIEN, intendant militaire, puis par son fils Charles. (Lire le document d'anoblissement - Annexe B4)
Son fils Guillaume (C1) lui succède dans les titres.
C1 - CHARPILLET Guillaume, écuyer et Seigneur de Lasnan en 1617, épouse Anne PETREMONT. Il décède en 1617. Il est enterré dans la chapelle des Charpillet (cf pierre tombale gravée).
Il laisse de nombreux enfants : Jacques (1576) - Pierre (1580) - Georges (1581 - D1) - Pierrette (1583), épouse François BELOT, docteur en droit - Françoise (1584) - Louise (1585), épouse Adrien de MESANDAN - Catherine et Marguerite (1587) - Marie (1589) épouse Nicolas de MESANDAN - Pierre Paul (1589) - Paris Jean (1591-1635), docteur en théologie, curé de St Sulpice de Beaulmes.
La plupart des enfants sont morts en bas âge. Son fils Georges (D1) lui succède dans ses prérogatives.
D1 - CHARPILLET Georges (1581-1641), Docteur en droit, épouse Jeanne SONNET. Entre 1645 et 1641, période troublée en en Franche Comté, les biens des Charpillet sont vendus par décret (on en ignore la cause), les propriétés de Servin et de Lasnan passent en d'autres mains. Sa veuve vit à Lasnan dans une modeste maison.
Ils eurent 6 enfants : Claude Guillaume (E1) - une fille (?) - Denys (F1) épouse Hélène de BONNET à Chaumont (St Claude) - Hélène (1601-1690) épouse Denis SURIAN - Jean (1603) sous diacre en 1628 - Georges François.
E1 - CHARPILLET Claude Guillaume, né en 1609, épouse Claudine VERNERET
Il en aura 3 enfants : Jeanne Françoise - Guillaume - Gabrielle.
Il meurt en combat en 1675 à Tillemont à la tête d'un détachement de Croates.
Sa mort est relatée dans les annales du règne de Louis XIV. (Annexe E1)
Avec lui, disparaît la branche aînée. La branche cadette quitte la région et hérite des titres personnels de la familles.
F1 - CHARPILLET Denys, fils de Georges CHARPILLET (D1), épouse Hélène de BONNET.
On retrouve sa trace au pays de Saint Claude, où les Charpillet se sont réfugiés, délaissant la Franche Comté ravagée par les Huguenots.
On lui connaît un fils Etienne CHARPILLET (G1).
G1 - CHARPILLET Etienne (1639- ?),
Epouse en 1677 Françoise GIRAUDET dont il aura 3 enfants : Angélique - Claude II (1680-1760) (H1) - une fille religieuse.
Il quitte Chaumont pour s'installer à Lyon comme professeur. Il se marie en 1677 dans la paroisse de la Platière. En 1687, il est le principal du collège de Beaujon. Un acte de vente passé en 1687, confirme qu'Etienne est bien le petit fils de Georges CHARPILLET et de Jeanne SONNET (D1) et que les biens des Charpillet ont bien été confisqués et vendus par décret.
H1 - CHARPILLET Claude II (1680-1760), fils d'Etienne (G1)
A la mort de ses parents, âgé de 22 ans, il quitte Lyon pour s'installer en Lorraine. Il poursuit ses études à l'Université de Pont à Mousson. En 1706, écuyer, il épouse, à Bruyères dans les Vosges, Catherine DORIDANT, âgée de 23 ans, (Armoiries).
En 1716, il est avocat à la Cour de Lorraine, Conseiller en l'Hôtel de Ville, Tabellion Général. En 1721, il est assesseur en la Maréchaussée de Lorraine avec qualité de Lieutenant en la résidence d'Epinal. En 1723, Lieutenant de Police. En 1735, il demande à être remplacé dans ses charge par son fils Claude Louis. En 1739, Il devient Procureur du Roi en la Maréchaussée à Epinal.
Il aura 6 enfants.
I1 - Jeanne Françoise, épouse BALLAND, avocat à Bruyères
I2 - Une fille, épouse Nicolas VALDAJOL, avocat, lieutenant de Louveterie
I3 - Une fille, épouse le seigneur VENOT, avocat à Epinal
I4 - Barbe Thérèse, épouse le seigneur MARGUERITE, avocat à Epinal
I5 - Anne Marie Thérèse, décédée à 21 ans
I6- CHARPILLET Claude Louis (1713-1792), fils de Claude II CHARPILLET (H1)
Licencié en Droit (1735), il épouse en 1738, Anne Agnès PUY, fille d'un important magasinier d'Epinal, qui était aussi banquier des Princes Lorrains, dont il aura 4 enfants. Il hérite de la charge de Lieutenant de Police de son père (1750), puis de celle de Procureur du Roi en la Maréchaussée d'Epinal, transmise également par son père. Il décède en 1792 à l'âge de 80 ans.
Voici ses 4 enfants :
J1 - Catherine François (1750-1820), épouse Charles PETITMANGIN, avocat
J2 - Charles Louis (1760-1841), avocat au Parlement de Nancy, épouse Marie Reine REMY (Annexes J2)
J3 - Agnès Thérèse (1754-1791), épouse François POINCARRE, Lieutenant Colonel de la Garde nationale
J4 - Anne Madeleine, Carmélite sous le nom de Mère Augustine
J2 - CHARPILLET Charles Louis (1760-1841) (lire un extrait de sa vie : Annexe J2)
Avocat au Parlement de Nancy en 1781, il se marie le 30 mai 1786 en l'église St Roch de Nancy avec Marie Reine REMY, âgée de 20 ans. Il aura de gros problèmes financiers dont il fut la victime. A la mort de son épouse, il se remarie avec Elisabeth DE STEFEUDEN, originaire de Lorraine allemande. Aveugle sur la fin de sa vie, il décède en 1841. De sa première épouse Marie Reine, il aura 6 enfants :
K1 - Louis (1787), mort à 1 mois
K2 - Une fille (1788) morte en nourrice
K3 - Charles dit "l'oncle aîné" (1789-1861), célibataire, préposé en chef des octrois de Rennes (1816), homme de lettres passionné de littérature
(lire un extrait de sa vie - Annexe K3)
K4 - Pierre dit "le Cadet" (1792-1812), aide pharmacien à la 3ème division d'infanterie, il fait la campagne de Russie. Atteint de dysenterie lors de la retraite militaire, il meurt en traversant la Bérésina à la nage.
K5 - Louis dit "l'aimé" (1795-1872) fait la guerre d'Espagne, ce qui lui vaut la médaille de Ste Hélène. Ensuite représentant de soieries lyonnaises, il fait fortune, ce qui lui permet de vivre en rentier entre la prise des eaux en été (Spa, Baden) et sa maison de Nancy où il décèdera.
K6 - Marie Elisabeth CHARPILLET (1797-1882), épouse en 1825 Louis Benjamin JACQUET, Professeur de Rhétorique. Elle naît à Nancy. Encore jeune au décès de sa mère, elle est adoptée par Madame NAQUARD (armoiries) née PITAT (armoiries). De son mariage, elle aura 3 enfants dont deux sont victimes de la Typhoïde à Nancy en 1940. Avec sa mort, disparaît la dernière des Charpille
(Lire un extrait de sa vie : Annexe K6)
Ses 3 enfants :
L1 - Maria JACQUET (1829-1841), décède de la fièvre Typhoïde
L3 - Caroline JACQUET (1831-1841), décède de la fièvre Typhoïde
L2 - Marie Charlotte JACQUET (1835-1913)
Epouse Louis BASTIEN, (1828-1891) né à Pagny sur Meuse, dont elle aura 3 enfants
Nos ancêtres les plus proches : Elisabeth (1863), Anselme (1865) , Louis (1869)
Maintenant, peut se poursuivre la généalogie plus récente des familles BASTIEN.
-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-:-
ANNEXES
Annexe B1 - Histoire et Origine de la famille DE CHARPILLET
La première pièce ou figure le nom des Charpillet date de 1517. Elle confirme que Pierre Charpillet et sa femme habitaient Servin (Doubs), mais à cette époque ils ne possédaient pas encore de terres en Franche Comté. En 1822, ses fils Pierre, Anthoine et Hugues Charpillet obtiennent affranchissement de tous droits, contrôles et macule de main morte. La chapelle de l'annonciation, dite "des Charpillet" est fondée dans l'église de Servin. Plusieurs membres de la famille Charpillet habitent Lanans et Servin (Doubs).
Jean Charpillet et son fils Claude arrivent de Genève, s'établissent en Franche Comté et se font naturaliser citoyens de Besançon. Ils exercent la profession de banquiers. Leurs armes semblent indiquer une origine helvétique.
Notice historique sur la Franche Comté :
Après la mort de Charles le Téméraire en 1477, le duché de Bourgogne, fief masculin, retourne à la couronne de France. Le Comté, fief germanique, n'étant pas régi par la loi salique, reste aux mains de Marie de Bourgogne qui l'apporte par son mariage à Maximilien de Habsbourg Autriche. En 1493, Philippe le Beau en est le Comte. Charles Quint l'incorpore au cercle de Bourgogne en 1518. Il échoit à l'Autriche après le partage des états dont héritent Ferdinand 1er, frère de Charles Quint. Vont se succéder : Maximilien II, Rodolphe II, Mathias son frère, Ferdinand II, Ferdinand III puis Léopold 1er, dernier duc de la famille des Charles Quint.
En 1668, Louis XIV fait la conquête de la Franche Comté. Obligé de la rendre la même année, il la conquiert définitivement en 1674. Le traité de Nimègue de 1678 lui en assure la possession.
Annexe B4 - Document d'anoblissement de Charles Quint
Charles Quint, par la grâce de Dieu, Empereur Auguste des Romains, de l'Allemagne, des Espagnes, Roi des Deux Siciles, de Jérusalem, de Hongrie, de Dalmatie, de Croatie, des Iles Baléares et Fortunées, de l'Amérique, Archiduc d'Autriche, Duc de Bourgogne, de Linbourg, de Luxembourg, de la Gauldre, de la Calabre, d'Athènes, de Néopatrie,de Wütemberg, d'Alsace-Comté d'Asturie, de la Flandre, du Tyrol, de Barcelone, de l'Artois, de Bourgogne, du Comté Palatin du Hainaut, de la Hollande, de la Zélande, de Ferreti, de Riburgie, de Namur, du Roussillon, de Céritaine, de Zuphanie, Landgrave d'Alsace, Marquis de Burgovie, de Lauristanie, du germanique et sacré Empire Romain, Prince des Suèves, de Catalogne, Seigneur de Frises et de Biscayes, de Malesme, de Saline, de Tripoli, de Mecklembourg,
A notre cher et fidèle sujet de l'Empire Claude CHARPILLET, citoyen de Besançon, notre grâce impériale et tout bien,
Quoique nous soyons portés à favoriser nos sujets et ceux de l'Empire et que nous désirions leur rendre des honneurs et des distinctions méritées; cependant nous croyons devoir distinguer par des grâces et une bienveillance singulière ceux desquels nous avons reconnu et éprouvé la fidélité envers notre personne et notre Empire. Comme nous avons remarqué ton courage et ton dévouement à nos intérêts, dans les bons services, que tu nous a rendus jusqu'ici; comme d'ailleurs tu t'es toujours montré prompt à te porter partout où le bien de notre service l'exige, nous t'avons jugé digne de notre bienveillance et de nos libéralités particulières.
C'est pourquoi de notre propre mouvement et de notre pleine science, après en avoir délibéré, et d'après les conseils éclairés des Comtes, des Barons, des Seigneurs et des autres fidèles nobles de notre Empire, et par notre entière puissance impériale, nous avons fait, établi et créé,
toi Claude CHARPILLET et tes enfants de l'un et de l'autre sexe, tant nés qu'à naître, leurs héritiers à perpétuité, nobles de notre Empire, et nous t'avons décoré du grade, du rang, des titres et des armes de la Noblesse.
Comme par la teneur des présentes, nous faisons, nous créons, nous établissons, nous élevons, nous distinguons toi, sorti de la classe ordinaire, noble et comme issu de noble race, et nous voulons que vous soyez dits, nommés, réputés et regardés comme Nobles par tous et par chacun de quelque rang, de quelque condition et de quelque grade qu'il soit.
Arrêtons et statuons, par notre présent édit Impérial que désormais toi, Claude et tes successeurs, tant dans les terres de notre dépendance, qu'ailleurs dans les choses spirituelles et temporelles, sacrées et profanes, quelqu'elles soient, quand même elles seraient telles qu'on dût en faire une mention spéciale dans les présentes, vous puissiez et vous deviez jouir, vous servir, et vous réjouir de tous et de chacun des privilèges, des honneurs, des grâces, des dignités, des charges, des emplois, des libertés, distinctions et indults, desquels les vrais nobles de quatre générations se servent et jouissent, et auxquels ils sont admis, reçus, soit par l'habitude, soit par le droit.
Et afin que l'Etat de Noblesse ressorte avec plus d'éclat chez toi, Claude CHARPILLET et tes descendants, nous t'accordons les armes, les insignes dont suit l'explication; savoir : Une bande d'or ou jaune croisée, tirée de la partie supérieure à droite à la partie inférieure à gauche; l'écu est divisé en deux parties, celle inférieure à droite renferme une croix oblique, blanche ou argent, vulgairement appelée croix de St André, la partie supérieur contient un croissant de la même couleur blanche ou d'argent renversée. Sur l'écu est un casque ordinaire fermé de bandelettes et surmonté d'un diadème orné de festons d'or ou jaune et de couleur rouge. Sur le cimier, entre deux palmes noires étenduées, on voit un croissant qui brille de la même couleur que celui de l'écu.
Lesquelles armes telles qu'elles sont peintes dans le milieu des présentes, nous avons données, concédées, accordées, et par la teneur de ces lettres, donnons, concédons, accordons, arrêtons que désormais vous aurez et vous porterez les susdites armes, insigne de vraie noblesse, partout où vous serez, dans tous les actes, actions et expéditions honnêtes et décentes comme c'est la coutume des nobles ayant armes, tant dans les jeux que dans les choses sérieuses, dans les tournois, les joutes, les guerres, les duels et les combats singuliers, sur toutes les bannières, vêtements, anneaux, enseignes, sceaux, tombeaux, monuments, châteaux, selon votre bon plaisir, afin que vous soyez aptes à jouir, à posséder les honneurs, les exemptions, les libertés, les privilèges, les fiefs, les emplois, les charges réelles personnelles, et être investis des droits, des coutumes, des armes, des distinctions dont jouissent de droit les autres nobles de notre Empire, sans contradictions, empêchements.
Qu'en conséquence, il ne soit permis à personne, d'enfreindre cet édit de création, concession, érection de Noblesse émanée de notre grâce et de notre volonté, ou d'y contrevenir par quelque acte de témérité. Si quelqu'un était accusé d'y avoir attenté, il encourera toute notre indignation impériale et sera condamné à une amende de trente marcs d'or pur toutes les fois qu'il y contreviendra. Nous arrêtons que la moitié de ces trente marcs d'or sera dévolue à notre trésor impérial et l'autre moitié, sans aucune remise, à la partie offensée. Pour la sanction de ces lettres, nous les avons signées de notre main, revêtues de notre sceau impérial.
Donné dans notre ville de Gand, le dernier jour du mois d'avril, de l'an quinze cent trente et un, de notre Empire le onzième, et de nos autres règnes le seizième.
Annexe E1 - Quelques informations complémentaires sur la vie de nos anciens.
La mort de Claude Guillaume de CHARPILLET
Annales du règne de Louis XIV : "Les démolitions de Saint Trou se trouvant achevées, le roi en partit à la pointe du jour et marcha jusqu'à Longhom, d'où il détacha le St de la Fine, Lieutenant des gardes du corps, avec deux escadrons, pour savoir des nouvelles des ennemis. Il rencontra proche de Tillemont un parti de 150 de leurs Croates sous la conduite du baron de Charpillet, Lieutenant Colonel de son Altesse d'Orange. Ils se défendirent quelques temps, mais à la fin, il furent presque tous tués, entre lesquels furent le baron Charpillet et le cornette major."
Retour au texte
Annexe : J2 - DE CHARPILLET Charles Louis (1760-1841)
Charles Louis Charpillet est né à Épinal en 1760. En 1781 il est avocat au parlement de Nancy. Le 30 mai 1786, en l’église St Roch de Nancy, il épouse Marie Reine REMY, âgée de 20 ans.
En 1790, il reçoit en partage un lot d’immeubles venant de ses parents. Malgré sa fortune et ces immeubles, il a des difficultés financières car les temps sont difficiles. Il doit engager des immeubles contre des assignats. Il perd ainsi 30 000 Fr., somme énorme pour l’époque, dans une affaire montée par des juifs !
Il se retire dans une campagne isolée : l’Ermitage Sainte-Marie du Reclus où il s’occupe d’agriculture. Pendant la révolution, bien que monarchiste, il sut se plier aux circonstances et se ménager des intelligences dans les différentes factions en rendant service à tous. Comme il le dit lui-même « il put ainsi non seulement échapper au glaive et au gibet, et à l’arrestation, mais encore sauver ses amis, ses proches, des prêtres, des émigrés, arracher à la guillotine son propre neveu et un représentant qui n’avait pas voté la mort de Louis XVI »
Bon et serviable, Charles Louis Charpillet a risqué sa vie pour les proscrits : il a souvent prêté de l’argent, espérant inutilement rentrer dans ses fonds. À la mort de sa femme Marie Reine tout fut vendu dans la maison y compris les portraits de famille. Il trouva alors un petit emploi dans l’arrondissement de Sarrebourg. Son fils aîné, qui travaillait au ministère des finances, put grâce à l’intervention du cousin Poincarré le faire nommer chef d’atelier à la manufacture impériale des tabacs en 1811. Charles Louis y travailla courageusement de 6 heures du matin à 5 heures du soir.
Sa femme Marie Reine fut une femme bonne, charitable et énergique qui essaya d’empêcher les spéculations son mari. Elle eut 6 enfants. Elle meurt à 31 ans d’une maladie de foie.
Charles Louis se remarie alors à Élisabeth de Stefeuden, originaire de Lorraine allemande. Il perdit la vue à 80 ans et mourut en 1841 alors qu’il revenait vers Nancy.
Avec Marie Reine, le couple eut 6 enfants :
1787 : Louis mort à un mois
1788 : une fille morte en nourrice
1789 : Charles dit « l’Oncle L’ainé » célibataire, (Annexe K3)
1792 : Pierre dit « Le Cadet » partit aux armées en qualité d’aide pharmacien à la 3e division d’infanterie ; il fit campagne en Russie. Atteint de dysenterie, il était très affaibli au cours de la retraite militaire. Il meurt à 20 ans en 1812 en traversant la Bérézina à la nage.
1795 : Louis Charpillet dit « L’ainé » : fit la guerre d’Espagne, ce qui lui valut plus tard la médaille de Sainte-Hélène. Il fut ensuite représentant de soieries lyonnaises. Il acquit une petite fortune grâce à laquelle il vécut en rentier se rendant tantôt aux eaux thermales en été (à Spa et à Baden) tantôt résidant dans sa maison de Nancy où il mourut à 77 ans en 1872.
1797 : Marie-Elisabeth Charpillet et qui épousera Louis Benjamin Jacquet .(Annexe K6)
Annexe K3 - DE CHARPILLET Charles dit l'Oncle ainé (1789-1861)
Charles Charpillet, célibataire, dit l’oncle « l’ainé », né le 13 avril 1789 (St Nicolas - Nancy), a été atteint par la petite vérole (variole) qui lui en laissa un tremblement gênant. Il fut préposé en chef des octrois de Rennes (1816) pendant 34 ans. Il s’occupa de littérature : membre de la société littéraire d’émulation, de la société d’Archéologie Lorraine, de l’académie de Stanislas, etc... Il est l’auteur de plusieurs mémoires relatifs aux octrois, de discours en vers et en prose, d’une nouvelle, de conférences d’économie politique. Il meurt le 06 octobre 1861 de la maladie de la pierre à Nancy.
Nous remercions le Général Alain Petiot des informations qu'il nous a adressées pour Charles Louis Charpillet et son fils Charles dit l"Oncle"
Annexe K6 - DE CHARPILLET Marie Elisabeth (1797-1882)
Marie Elisabeth Charpillet est née, en 1797, à Nancy, rue de la Révolution (devenue Rue des 4 églises). Sa mère venant de mourir, Madame Naquard née Pitat et Madame Liot, née Poincarré, se disputent sa prise en charge. Mais le Conseil de famille va la confier à Madame Naquard, laquelle va mourir en 1810. Monsieur Naquard se remarie et sa nouvelle femme restera toujours en grande amitié avec sa pupille, durant les 10 années passées à Toul, puis les dix suivantes à Lunéville.
Marie Elisabeth se marie, à Lunéville, en 1825 avec Louis Benjamin Jacquet, professeur de rhétorique, appartenant lui-même à une vieille famille ruinée. Le ménage eut d’abord 2 enfants, Maria et Caroline, et vivait avec l’oncle aîné Charles Charpillet. En 1835, au moment où le couple attendait son 3e enfant Marie Charlotte, une attaque d’apoplexie oblige Louis Benjamin Jacquet a cessé ses travaux. Il postule et obtient en 1835, le poste d’inspecteur primaire du département de la Meurthe.
En 1840, l’épidémie de fièvre typhoïde à Nancy va emporter les 2 filles aînées, Maria et Caroline. Marie-Charlotte et ses parents, également touchés, en réchappent. En 1856, Louis Benjamin Jacquet prend sa retraite pour raison de santé. Il décède en 1858. Marie-Elisabeth va alors habiter chez sa fille Marie Charlotte, mariée, à Belfort, à Louis Bastien 1828 (notre arrière-grand-père).
Elle décède en 1882, et avec sa mort, disparaît la « dernière des Charpillet ».